Souvenons-nous du service de Thunder Bay
11 novembre, 2020 - Ce blog a été publié pour la première fois dans The Walleye Magazine, numéro de novembre.
Pendant le mois de novembre, nous portons des coquelicots pour souligner et ne pas oublier les sacrifices consentis par les membres des Forces armées canadiennes (FAC) depuis plus d’un siècle. Par reconnaissance pour ces militaires, nous examinerons la représentation des anciens combattants à Thunder Bay par rapport au reste de la province et du pays.
Anciens Combattants Canada publie des estimations du nombre d’anciens combattants à travers le Canada par l’entremise des bureaux d’Anciens Combattants. À l’aide d’estimations régionales du nombre total d’anciens combattants, jumelées au nombre d’habitants, nous pouvons calculer le nombre d’anciens combattants par habitant à Thunder Bay par rapport au Canada, à l’Ontario et à d’autres provinces et régions. Puisque le secteur privé fait concurrence aux FAC pour l’embauche de travailleurs, le taux de chômage est également inclus pour donner une idée de la force des marchés du travail régionaux.
D’après le tableau ci-dessus, nous constatons que Thunder Bay compte 0,6 ancien combattant pour 100 habitants, soit le double de la moyenne ontarienne de 0,29. Il s’agit également de près du double de la moyenne nationale de 0,35. Les seules régions où le nombre d’anciens combattants par habitant est plus élevé sont le Canada atlantique – la Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve-et-Labrador, le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard. La Nouvelle-Écosse a le taux le plus élevé, soit 1,59 pour cent de la population, tandis que le reste des provinces maritimes a un taux combiné de 0,99 pour cent.
Thunder Bay participe depuis longtemps aux engagements du Canada à l’étranger. L’unité d’infanterie de la Première réserve de Thunder Bay, The Lake Superior Scottish Regiment, puise ses racines en 1905. De plus, deux bataillons ont été formés à Thunder Bay et dans les environs pendant la Grande Guerre, le 52e (New Ontario) et le 141e (district de Rainy River). Le régiment The Lake Superior Scottish a participé à des combats intenses en France, en Belgique, en Hollande et en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Plus récemment, des membres du régiment sont intervenus en Afghanistan.
Les Forces armées canadiennes peuvent offrir la sécurité d’emploi et une rémunération concurrentielle, les soldats gagnant entre 2 985 $ et 4 382 $ par mois, alors que le revenu mensuel moyen au Canada est de 4 400 $. Pour ceux qui vivent dans des régions où le marché du travail est l’un des plus forts du Canada, soit l’Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique, il existe davantage de possibilités du secteur privé qui font concurrence à l’armée pour l’embauche. Des possibilités d’emploi abondantes pourraient expliquer pourquoi moins de Canadiens dans ces régions se sont joints aux FAC, par exemple.
Pour Thunder Bay et le Canada atlantique , ce n’est pas toujours le cas. Des taux de chômage plus élevés témoignent de marchés du travail relativement faibles, où les salaires sont moins concurrentiels et où les possibilités d’emploi dans le secteur privé sont moins nombreuses. Dans ces régions, une carrière dans l’armée pourrait apporter de la stabilité. Ce n’est un secret pour personne que le recrutement augmente en période de ralentissement économique, avec des enrôlements dépassant les attentes en 2009-2010 au lendemain de la grande crise financière, par exemple. Les marchés du travail régionaux faibles semblent avoir un effet similaire. Cela ne devrait donc pas être une telle surprise que Thunder Bay, avec un taux de chômage constamment supérieur au taux provincial, ait un taux d’anciens combattants par habitant qui est le double de la moyenne provinciale.
Les carrières dans les Forces armées canadiennes peuvent comporter d’énormes risques personnels et des niveaux de stress élevés. Pour le bien-être des membres actifs et des anciens combattants des Forces armées canadiennes, les services de soutien doivent être généralisés et facilement accessibles. Voici quelques ressources locales, provinciales et nationales auxquelles peuvent avoir accès les personnes qui en ont besoin :
- Anciens Combattants
- Légion Ontario
- Centre Thunder Bay Counselling
- Centre régional des sciences de la santé de Thunder Bay
- Thunder Bay Military Family Resource Centre
- Centre de toxicomanie et de santé mentale
- Division de l’Ontario de l’Association canadienne pour la santé mentale
[1] Les estimations des anciens combattants datent du 30 mars 2019.
[1] L’estimation de la population de Thunder Bay date de juillet 2019.
[1] Les taux de chômage datent de mars 2019.
Écrivez pour nous
Raven Wheesk est 'Économiste pour IPN.
Le contenu du Puces Politiques du Nord est pour l’information et l’utilisation générales. Les vues exprimées dans ce blogue sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement les opinions de l’Institut des politiques du Nord, de son conseil d’administration ou de ses partisans. Chaque auteur assume toute la responsabilité quant à la précision et à l’intégralité de son blogue. L’Institut des politiques du Nord ne sera pas tenu responsable d’une erreur ou d’une omission dans cette information, ni d’un dommage causé par l’exposition ou l’utilisation de cette information. Tout lien vers un autre site Web ne signifie pas que l’Institut des politiques du Nord est d’accord avec le contenu de ce site, ni qu’il y assume une responsabilité.
L’Institut des politiques du Nord vous invite à lui faire part de vos observations et commentaires. Cette rétroaction ne doit pas dépasser 500 mots. Nous ne publierons aucun commentaire comportant des propos obscènes, désobligeants, haineux ou menaçants. Évitez le hors sujet en vous assurant que vos commentaires concernent les thèmes abordés dans ce blogue. Si vous présentez une réfutation ou un contre-argument, veuillez fournir des sources et des éléments de preuve. L’Institut des politiques du Nord se réserve le droit de refuser les rétroactions et commentaires transmis à www.northernpolicy.ca qui contreviennent aux présentes directives.