Déroulement du tapis rouge : Logement à Thunder Bay pendant la COVID19

1 octobre 2021 - Ce blog est apparu pour la première fois dans The Walleye Magazine, octobre édition. 

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Une fois, deux fois, vendue.

La concurrence a été féroce pour les acheteurs de maison pendant la COVID19. Ordinairement, lors de crises, les gens s’efforcent d'éviter d'acheter de gros biens comme des maisons. Toutefois, comme beaucoup passent plus de temps à la maison depuis le début de la pandémie, les gens veulent plus d'espace, que ce soit pour le travail, l'enseignement à distance ou la famille élargie qui vient vivre dans la maison.

Afin d’expliquer pourquoi cela s'est produit à Thunder Bay, commençons par l'offre. Depuis 1990, le nombre des maisons résidentielles construites a constamment diminué  chaque année (voir la figure 1).

Figure 1 : Tous les types de logements achevés pour la ville de Thunder Bay, 1990-2021

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Source : Calculs de l’auteur. Enquête de la SCHL sur les logements mis en chantier et achevés
Remarques : Données pour tous les marchés visés; tous les types de logements : maisons individuelles, jumelées, en rangée et appartements.

En plus de l'offre limitée, plusieurs facteurs de la demande exercent une pression à la hausse sur les prix. Premièrement, le coût de la construction, qui peut être attribué aux perturbations de la chaîne d'approvisionnement, aux prix supérieurs des matériaux et aux nouvelles règles de sécurité. Deuxièmement, les taux d'intérêt sont à un « bas niveau record ». En examinant les taux hypothécaires, le 1er décembre 2019, un taux escompté[i] et fixe de cinq ans était de 2,29 %, de 1,39 % l'année suivante, puis de 1,68 % le 1er août 2021. Une tendance similaire à la baisse a été constatée, avec un taux variable actualisé sur une période de cinq ans.

Comme le montre la figure 2, il y a eu une augmentation des prix moyens des maisons sur les cinq principaux marchés du Nord de l'Ontario. À Thunder Bay, l'augmentation a été de 11,9 %.

Figure 2 : Prix des maisons dans le Nord ontarien, en Ontario et au Canada, 2020-2021

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Source : Carte du prix national, Association canadienne de l’immobilier
Remarques : *Zones affichant les prix de référence de l'indice des prix S. I. A. des maisons; toutes les autres zones affichent les prix moyens.

Selon ces données, il est clair qu'il faut construire davantage de logements. En plus d'alléger la pression sur l'offre, le logement joue un rôle important dans la santé et le bien-être de chacun, la sécurité de l'emploi et le développement du capital humain. Dans ce contexte, une des façons d'encourager la création de logements dans la collectivité est de faire preuve de créativité. La Société canadienne d'hypothèques et de logement gère deux programmes qui vont en ce sens : Le problème de l'offre de logements, ainsi que le Fonds d'innovation pour le logement abordable. Localement, il y a l'Initiative communautaire de prévention de l'itinérance du Thunder Bay District Social Services Board. Enfin, en ce qui concerne l'abordabilité, la SCHL offre également un programme d'incitation à l'achat d'une première maison.

Bien que la COVID19 ait aggravé de nombreux problèmes actuels, tel le prix des maisons, elle peut également se traduire par une occasion. RE/MAX a déclaré à l'automne 2020 que 32 % des Canadiens ne souhaitent plus vivre dans de grandes zones urbaines. Puisque les efforts sur le front de la croissance démographique continueront d'être importants dans le Nord ontarien, il vaut certainement la peine de penser à Thunder Bay en continuant de faire pression pour obtenir plus de logements.

 

Rachel Rizzuto, directrice de la Recherche

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