Une autrice du Nord ontarien met en valeur l'esprit d'entreprise
3 février 2021 - Le succès de cette jeune autrice est en partie attribué à son stage coopératif, mais c'est un jeune garçon qui l'a inspirée et est devenu le sujet ultime de son livre.
Lorsqu'on lui demande quels étaient ses livres préférés en grandissant, Jerry Dougherty, 26 ans, vous répondra qu'elle aimait les histoires contenant une leçon significative. « Si anodines qu'elles soient, il y a toujours quelque chose à retenir. »
Pendant ses années d'école primaire, Dougherty a utilisé des caractéristiques de bonnes histoires, et ce, dans ses propres cahiers de bricolage qu'elle partageait en classe. Mais, récemment, elle est devenue une autrice publiée, pour enfants, et son cheminement pour y parvenir était « pour les livres ».
L'histoire de la réussite de cette jeune autrice commence réellement par son stage coopératif, en 2016, à titre d'étudiante en relations publiques au Cambrian College de Sudbury. Elle a alors été chargée de choisir un organisme qui avait besoin d'étudiants en relations publiques. Cette année-là, la Campagne nationale de lecture avait choisi Sudbury comme ville d'accueil du festival littéraire d'une semaine. Dougherty a été embauchée comme organisatrice principale de l'événement et, pendant huit semaines, elle a, avec d'autres, planifié trente-deux activités littéraires. Cette coopération à court terme s'est transformée en un engagement à plus long terme. Ses efforts ont été reconnus par le comité, et il lui a été demandé d'aider à planifier deux autres festivals consécutifs de lecture à Sudbury. Le succès de cette jeune autrice est en partie attribué à son stage coopératif, mais c'est un jeune garçon qui l'a inspirée et est devenu le sujet ultime de son livre.
Un après-midi d'été de 2019, Dougherty a entendu frapper à la porte de sa maison d'Englehart. Un petit garçon se tenait là et demandait une banane. Méfiante mais gracieuse, Dougherty, en compagnie de son copain, a donné la banane au garçon. Pas plus d'une heure plus tard, un groupe de jeunes enfants est venu à sa porte. Cette fois, ils tenaient une cafetière Keurig. Ils l'ont présentée à Dougherty, en lui disant : « C'est par ta banane que tu mérites cela! » Le petit garçon a expliqué qu'il avait rendu visite aux autres voisins et échangé la banane pour une pièce de deux dollars, laquelle avait ensuite été également échangée, mais pour un livre de cuisine. Finalement, elle était échangée pour une cafetière maintenant et fièrement remise à Dougherty.
Dougherty a été inspiré par les efforts du garçon. « Ces enfants, au lieu de courir partout et de causer des problèmes, donnaient au suivant d'une certaine manière. » Elle a ensuite publié sur Facebook un court message sur les activités de la journée. Elle a attiré l'attention de la population locale et retenu celle de Luca Palladino, collègue de travail de ses années de stages coopératifs. Palladino a récemment lancé KATA éditeur, une maison d'édition à Montréal. Il a vu son message, a tendu la main, ce qui a conduit à la création de « How to Transform a Banana into a Bicycle ». L’ouvrage a été traduit en français et s’intitule « Comment transformer une banane en vélo »; il s'agit d'un livre pour enfants, magnifiquement écrit et illustré, dont la publication remonte au début de cette année.
(Photo : Couverture du livre de Dougherty avec un fond marron et les mots « Comment transformer une banane en vélo », écrits en jaune, en caractères d'imprimerie. Un enfant souriant est au centre, en salopette et tient une banane).
Même si Dougherty n'est peut-être qu'une jeune autrice du Nord ontarien, son succès ainsi que l'esprit d'entreprise de son histoire sont révélateurs du milieu dans lequel elle a grandi. Les entrepreneurs du Nord ontarien sont nombreux. Grâce à diverses possibilités de stages et au renforcement des capacités, les jeunes ayant de grandes idées ont plus de voies à suivre que jamais. Par exemple, FedNor offre un soutien aux jeunes stagiaires dans le cadre du Programme de développement du Nord de l'Ontario (PDNO) et de l'Initiative de développement économique (IDE). La Société de gestion du Fonds du patrimoine du Nord de l'Ontario ((SGFPNO) finance aussi un certain nombre de programmes pour les jeunes, notamment des stages.
Il va sans dire que, dans le Nord ontarien, il existe dans tous les secteurs de nombreuses possibilités d'apprendre et de continuer à développer l'esprit d'entreprise. Peut-être qu'un jour le garçon de la banane pourra-t-il bénéficier de ces programmes, tout comme Dougherty l'a fait pendant son stage coopératif. Le garçon du récit et Dougherty elle-même sont des exemples de générations qui bénéficieront grandement de l'impulsion financière et du mentorat ayant pour objet de matérialiser les rêves de durabilité économique et d'entreprenariat.
Dougherty reconnaît qu'il y a d'autres jeunes du Nord qui aimeraient voir leur travail publié ou partagé plus largement. « Il y a de nombreuses possibilités ici. » Elle recommande aux jeunes de garder l'esprit ouvert. « Ma première option n'était pas de travailler sur une campagne de lecture au collège. Mais l'esprit ouvert m'a ouvert tant de portes. Je n'avais jamais pensé que je deviendrais une autrice pour enfants. Vous voyez ce qui peut arriver. »
(Photo : Dougherty pose avec son livre à la main. Elle porte une chemise blanche avec fleurs de couleurs claires, un short en jean bleu et sourit à la caméra).
Le livre de Jerry Dougherty peut être acheté chez son éditeur ou au magasin en ligne d’Indigo.
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Larissa Yantha est analyste politique pour l'IPN.
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