Finlandais à l'extérieur de la Finlande
1er mai 2019 - Ce blog est apparu pour la première fois dans l'édition de mai du Walleye.
L’article principal de ce mois s’intéresse aux saunas, et à cette occasion, l’IPN a réuni quelques chiffres concernant la population finlandaise et le finnois à Thunder Bay. Il est bien connu que le District de Thunder Bay abrite une forte proportion (11,04 pour cent selon le Recensement de 2016) de personnes d’origine ethnique finlandaise. De fait, le District de Thunder Bay compte la plus forte proportion de personnes d’origine ethnique finlandaise au Canada, avec les districts du Grand Sudbury et d’Algoma en deuxième et troisième place. Le Tableau 1 montre que sur les dix principaux districts classés en fonction du pourcentage de personnes indiquant être d’origine ethnique finlandaise, le Nord de l’Ontario représente 7 districts sur 10, et notre région rassemble à elle seule 23 pour cent de l’ensemble de la population d’origine ethnique finlandaise du Canada. Non content d’avoir la plus forte proportion de personnes d’origine ethnique finlandaise, le District de Thunder Bay présente aussi la plus importante valeur nominale (15 785), suivi par le District du Grand Vancouver (14 085), le District de Toronto (8 160), et le Grand Sudbury (7 375).
Quand on étudie de plus près la proportion des personnes qui parlent finnois, on constate sans surprise que Thunder Bay, le Grand Sudbury et Sault Ste. Marie figurent une fois de plus dans le haut du classement en Ontario. Dans la RMR de Thunder Bay, la proportion de la population qui parle finnois est de presque 2 pour cent, contre environ 1 pour cent pour le Grand Sudbury et Sault Ste. Marie. Dans les autres villes de l’Ontario, moins de 1 pour cent de la population connaît le finnois.
Le nombre de personnes d’origine ethnique finnoise est élevé à Thunder Bay, mais on constate que ces personnes représentent une population vieillissante comparativement aux proportions relevées en Ontario et au Canada. Le Tableau 2 montre que sur l’ensemble de la population d’origine finlandaise de Thunder Bay, la proportion des personnes de moins de 25 ans est inférieure à celle de la province et du pays. De plus, la proportion de la population d’origine finlandaise de plus de 65 ans est plus élevée dans le District de Thunder Bay que dans la province et le pays.
Enfin, le Tableau 3 se penche sur les villes de l’Ontario qui abritent le plus grand nombre de personnes d’origine ethnique finlandaise de première génération. On constate qu’en 2016, 990 des personnes d’origine ethnique finlandaise résidant dans la ville de Thunder Bay signalaient être de « première génération », soit « des personnes nées hors du Canada [...] qui sont, ou qui ont été, des immigrants reçus au Canada » (Statistique Canada, 2016).
Ces données démontrent que le Nord de l’Ontario a des liens forts avec la communauté finlandaise, et que Thunder Bay et le Grand Sudbury semblent avoir réussi par le passé à attirer des immigrants finlandais de première génération au Canada. Poursuivre sur cette lancée en ciblant les immigrants finlandais en âge de travailler pourrait contrebalancer les effets du vieillissement de la communauté finlandaise dans le district tout en appuyant les initiatives nord-ontariennes en faveur de l’immigration.
Alex Ross est l'analyste de données senior à l'IPN.
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