Une université pour Timmins?

le 22 janvier 2018 - Une université autonome de langue anglaise pour Timmins? Peut-être pas. Le présent article serait un assez juste sommaire d’un récent rapport publié par l’Institut des politiques du Nord, une forme de suggestion d'élargissement de l’accès au niveau postsecondaire dans le Nord ontarien.

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L’auteur. Ken Coates, Ph. D., conclut en disant que même s’il peut y avoir de solides arguments en faveur d’un nouvel établissement postsecondaire dans le Nord-Est, d’autres options méritent d’être prises en considération. Il s’agirait entre autres de développer un campus satellite d’université existante; de mettre sur pied un partenariat élargi et coordonné en faveur d’un collège universitaire du Nord; d’envisager des approches de rechange à la programmation universitaire classique, telle une institution autochtone pour l’Ontario ou une institution provinciale axée sur le travail (polytechnique quelqu’un?).

 
Divulgation complète : ce document a été partiellement soutenu par une contribution de la Corporation de développement économique de Timmins (CDET). La CEDT a approché l’IPN avec une simple question : Serait-il possible pour Timmins et le Nord-Est ontarien de supporter une université de langue anglaise, laquelle s’ajouterait aux trois universités existantes dans la région?

Contrairement à un consultant, l’IPN n’a pas pu garantir que la réponse serait « oui ». La CDET savait dès le départ que la réponse à sa question pouvait bien être « non »; pourtant elle comprenait que même un « non » fondé sur des données probantes aurait de la valeur aux yeux de la collectivité au moment de répartir les ressources communautaires limitées. L’IPN veut applaudir la CDET pour avoir eu le courage d’accepter notre offre permanente d’explorer des problèmes importants du Nord en partenariat avec des institutions locales, à la condition que l’auteur soit libre d’aller dans le sens de ce que révèlent les données probantes.

Ne vous y trompez pas toutefois, l’accès au niveau postsecondaire est un enjeu dont l’IPN entend régulièrement parler. En particulier lorsqu’il s’agit d’accéder aux cours universitaires et à la gamme des options offerte ici, dans le Nord ontarien, par opposition à ailleurs. Dans Une université pour Timmins? Possibilitiés et réalités, Coates décrit comment de nombreux pays offrent des niveaux de beaucoup supérieurs d’accès et d’options dans leurs secteurs nordiques.

Il n’est pas étonnant qu’un plus grand nombre de programmes et davantage de proximité soient des problèmes pour des collectivités locales. La documentation sur l’enseignement postsecondaire démontre régulièrement que la PROXIMITÉ d’un établissement postsecondaire est un très grand facteur lorsque les personnes décident faire des études postsecondaires. En outre, nous voyons régulièrement que des étudiants, qui autrement pourraient aller à l’université, choisissent plutôt le collège lorsqu’il n’y a pas d’université relativement rapprochée de leur domicile.

Comme le souligne Coates, Timmins a raison d’envisager sérieusement l’idée d’une institution autonome ou d’un campus satellite – la plupart des collectivités de taille comparable au Canada bénéficient d’une présence universitaire significative. Cela dit, le Nord a été plutôt bien servi par ses universités et collèges existants. La province finance déjà quatre universités du Nord : l’Université de Lakehead, l’Université d’Algoma, l’Université Laurentienne (y compris son établissement affilié, l’Université de Hearst, à Timmins), l’Université de Nipissing, puis six collèges communautaires (Boréal, Cambrian, Canadore, Confederation, Northern, Sault).

Dans le contexte politique existant, l‘ouverture d’une nouvelle université, à Timmins ou dans toute autre collectivité du Nord, doit être liée aux besoins d’éducation et aux possibilités d’emploi dans le futur. Les données de la démographie et de l’éducation dans le Nord-Est ontarien n’indiquent pas de besoin d’élargissement du système universitaire. De plus, les perspectives immédiates pour un nouvel établissement ne sont pas prometteuses. Les arguments relatifs aux politiques, aux inscriptions, à la main-d’œuvre, puis d’autres, pour l’institution de Timmins, ne correspondent pas aux réalités fiscales et prioritaires provinciales ou aux besoins postsecondaires de l’Ontario.

À l’échelle mondiale, toutefois, une série d’établissements nordiques ont ouvert leurs portes au cours du dernier demi-siècle à peu près. Quelques-uns d’entre eux seulement reposaient sur les justifications standard d’une demande non satisfaite et d’inscriptions potentielles. La grande majorité de ces universités – y compris des institutions maintenant considérables telles que l’Université de Tromsø et l’Université de l’Alaska à Fairbanks – ont été créées à des fins très symboliques, les gouvernements croyant qu’une institution de recherche et d’enseignement pouvait soutenir le développement communautaire et régional.

L’Université d’Algoma et la Ville de Timmins ont amorcé des discussions préliminaires sur la possibilité de développer un campus satellite en collaboration avec le Northern College. Dans son analyse, Coates affirme clairement que toutes les parties en présence dans cette discussion doivent comprendre qu’il reste beaucoup de travail à faire avant de concrétiser un tel projet et se comporter en conséquence.

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 Charles Cirtwill est président et chef de la direction de l'Institut des politiques du Nord.


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