Tout ce que je veux pour Noël… c'est une approche pour résoudre le déplorable problème des autocars
14 décembre, 2015 - Les Fêtes approchent rapidement, ce qui signifie que la famille et les amis voyageront afin de les célébrer. Vous aurez peut-être un enfant éloigné, au collège ou à l'université, et qui reviendra à la maison dès que les examens seront terminés. Par le passé, il était bien ordinaire pour les étudiants du postsecondaire de sauter dans un autocar afin de se rende à la maison pour les Fêtes. Toutefois, avec les coupes budgétaires qui ont affecté des fournisseurs tels que Greyhound et Ontario Northland au cours de la dernière année, est-ce qu'il deviendra plus difficile de retourner à la maison? À court terme, non. Votre fils ou fille manquant de sommeil et qui a terminé ses examens, a tenu le coup grâce au café et à des repas improvisés, afin de soutenir ses habitudes d'étude, épuisera certainement toutes les options, afin de retrouver des vêtements propres, la nourriture familiale et les libations des Fêtes. Toutefois, la réduction des services pourrait nuire aux plans de certains voyageurs des Fêtes. Noël ne se fête qu'une fois par année, mais que dire des 364 autres jours? Quelles sont les répercussions à long terme et qu'est-ce que cela signifie pour les gens du Nord ontarien?
En février 2015, évoquant une baisse du nombre d'usagers des transports, Ontario Northland (ONTC) annonçait que l'entreprise fermerait des stations et réduirait ses heures d'exploitation dans une bonne partie du Nord-Est. Actuellement, ONTC offre sept voyages depuis le Sud ontarien vers Sudbury et North Bay, mais sans qu'il y ait d'offre de service entre les villes. Au cours de l'été dernier, Greyhound a opté pour des réductions, ce qui avait, est c'est discutable, davantage de répercussions sur les gens et les collectivités du Nord ontarien. Par exemple, l'entreprise avait auparavant offert 30 voyages hebdomadaires de retour, depuis Sudbury vers Toronto, mais cette offre est maintenant réduite à 18. Les voyages vers Ottawa ont été réduits de moitié et l'offre en direction de Winnipeg a également été réduite considérablement. La situation n'est pas meilleure dans le reste du Nord-Est où, à North Bay, le nombre des arrivées et des départs a chuté, comme d'ailleurs, en particulier, dans le corridor Ottawa-Sudbury. Il y a eu, pour le Nord-Est, des réductions de voyages entre Thunder Bay et Sault Ste. Marie, ainsi que des réductions affectant d'autres collectivités telles que Manitouwadge, Dryden et Kenora.
Ces réductions limiteront les dates et fréquences des voyages pour ceux du Nord, et il y aura de plus graves ramifications pour ceux qui ont besoin de Greyhound ou d'ONTC pour des voyages motivés par des soins médicaux. Pour les habitants du Nord-Ouest, Greyhound est un fournisseur de premier choix pour les déplacements entre les villes, car de nombreuses personnes dans les petits villages ont besoin de navettage vers de plus gros carrefours, et ce, pour l'épicerie et les services sociaux.
Cela a suscité des questions, notamment pourquoi Ontario Northland n'a pas davantage de subventions du gouvernement. ONTC et GO sont des sociétés de l'État, mais il y a une disparité flagrante dans la répartition des ressources, plus de financement allant au Sud. Plus tôt en novembre, Tony Wentzell, président des Ontario Northland Motor Coach Operators pour la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada, était cité dans un article du Sudbury Star; il suggérait que « si chaque passager de GO payait un sou de plus pour son billet, pas un pour cent supplémentaire, mais seulement un vulgaire sou pour un projet de transport du Nord, 650 000 $ iraient à ONTC, ce qui signifierait que Hearst, Timmins, Cochrane et Matheson pourraient conserver le même niveau de service ». D'autres tels que le député de Nipissing, Vic Fedeli, ont suggéré une fusion des systèmes de transport en commun provincial, afin d'éviter cette sorte d'iniquité. Actuellement, ONTC est une exploitation du ministère du Développement du Nord et des Mines, et GO relève du ministère du Transport. Pour les propriétaires de plus modestes options de transport, notamment Caribou Coach dans le Nord-Ouest, ce pourrait être une occasion de se lancer dans la course. Bien qu'elles aient ressenti les effets de la baisse du nombre des passagers, des sociétés telles que Caribou ne bénéficient pas de la même sorte d'assistance qu'Ontario Northland et GO. Avec si peu d'options d'autocars dans le Nord ontarien, en particulier dans les zones moins populeuses de la région, c'est là que des fournisseurs tels que Caribou Coach peuvent se trouver un avantage concurrentiel. Avec son siège social à Thunder Bay, Caribou offre des services aux voyageurs pour des endroits aussi à l'est que Longlac et aussi à l'ouest que Fort Frances. Au lieu de se tourner vers le Sud à la recherche d'une solution, une voie intérieure peut être trouvée par un investissement dans des options qui emploient et transportent des personnes au niveau local.
Quelle est la meilleure voie de l'avenir?
- Est-ce que tous les contribuables provinciaux favorisent un projet de transport pour le Nord?
- Est-ce que GO et ONTC devraient se trouver sous une même entité et où Ontario Northland aurait la plus grosse part du gâteau?
- Est-ce que le vide laissé par Greyhound est une occasion unique pour une prise de relève par ONTC ou des minibus? Dans l'affirmative, est-ce que ces sociétés plus petites mais privées devraient recevoir de l'aide gouvernementale afin qu'elles soient des concurrentes viables?
Ces points et de nombreux autres sont actuellement l'objet de débats, de recherche et d'analyse dans le cadre de l'élaboration d'une stratégie de transport multimodal pour le Nord ontarien. La stratégie de transport du Sud ontarien a certainement étudié ces points. Le plan ultime qui en est au stade de la mise en œuvre « dans le Sud » comprenait des engagements d'investissements, des cibles de service ainsi que des solutions privées et publiques aux problèmes signalés. Les habitants du Nord ne devraient pas s'attendre à moins lorsqu'ils verront le plan pour leur partie de la province.
Par Mike Commito.
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