Accent mis sur la croissance, la diversification et les partenariats
Agriculture et transformation des aliments dans le Nord ontarien
2 juin, 2014 - Afin d’épauler les efforts déployés par la province pour trouver les problèmes et les opportunités dans les secteurs de l’agriculture et de la transformation des aliments, une première conférence a eu lieu récemment à Dryden, en Ontario, afin de faire ressortir de nouvelles stratégies de développement. La conférence « Pour l’amour des aliments et de l’agriculture » a été organisée par la Soil & Crop Improvement Association du district de Kenora, avec le soutien de l’Agricultural Society du district de Dryden, la Cloverbelt Local Food Co-op, la Dryden District Horticultural Society et Ontario terre nourricière. Il y avait plusieurs conférenciers, et ils ont partagé de vastes connaissances, mais les invités qui ont spécifiquement traité du Nord ontarien étaient les suivants : Leo Hunnakko, expert de la conception de serres pour le climat du Nord ontarien; Jen Springett, présidente de la Cloverbelt Local Co-op; Alan Mol, président de l’Association pour l’amélioration des sols et des récoltes de l’Ontario (AASRO).
Leo Hunnako, a présenté un projet détaillé portant sur le produit Greenhouse 365, Greenhouse Growing Nutritious Food Year Round in Northern Regions (serre pour cultiver des aliments nutritifs à l’année dans le Nord ontarien); cela englobait sa recherche sur les conditions climatiques et environnementales du Nord. Leo a conçu une serre pouvant résister à des températures nocturnes de moins 34 degrés Celsius, tout en utilisant peu de chauffage et d’électricité supplémentaires. La GH365 ne ressemble pas à la serre typique – c’est une conception unique, une installation à énergie thermique solaire et comportant beaucoup d’isolation. Une telle installation pour la production de légumes n’est viable que si elle fonctionne à l’année longue. La faisabilité de la culture de légumes dans les serres du Nord pendant l’hiver est une percée importante et au potentiel positif. soutient que les serres permettent de s’éloigner plus facilement du réseau alimentaire mondial, les consommateurs pouvant accéder pendant toute l’année à des aliments locaux et sains, à un prix inférieur. De telles serres spécifiques pour la région prolongent notre courte saison de culture et augmentent notre capacité de cultiver des aliments.
Jen, présidente de la Cloverbelt Local Food Co-op, a expliqué comment la coopérative cultive et facilite les relations entre les fermiers et les consommateurs; encourage la culture naturelle d’aliments sains et à des prix équitables; fournit de la formation et des ressources pour des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. Une des principales façons pour la coopérative de réaliser cela est le marché en ligne des producteurs agricoles. Ce marché en ligne est le premier du genre pour la région, et il jouit d’un solide soutien de la part des membres généraux et de l’ingénuité des membres producteurs, qui aident et nourrissent la collectivité – il y a là un contexte dans le lequel se fait le partage des connaissances. Le marché en ligne de la Cloverbelt Local Food Co-op se présente comme une autre option ou outil qui s’ajoute au marché Dryden-Oxdrift déjà ancien. Il est toutefois unique parce qu’il a la capacité d’inclure des producteurs éloignés, notamment de Kenora, de Rainy River et même de Thunder Bay, sans coûts excessifs pour les participants. Cette collaboration a permis d’élargir l’accès aux aliments locaux et à leur distribution dans la collectivité, d’aider et de soutenir la croissance et la diversification de l’économie agricole dans la région. Le 26 avril 2014, Jen et la famille de la Cloverbelt Local Co-op ont remporté le prix d’excellence de la Chambre de commerce du district de Dryden pour l’intendance de l’environnement.
Alan Mol, président de l’Association pour l’amélioration des sols et des récoltes de l’Ontario, a également parlé des priorités existantes et émergentes dans les secteurs de l’agriculture et de la transformation des aliments. Alan a traité de Growing Forward 2 (cultivons l’avenir 2), un cadre de travail général fédéral-provincial-territorial ayant pour objet d’encourager l’innovation, la compétitivité et le développement des marchés agroalimentaire et agro-industriel du Canada. Plus spécifiquement, pour aborder les qualités agricoles uniques du Nord ontarien, les entreprises agricoles, alimentaires et de bioproduits, les groupes de collaboration et les organismes peuvent créer leur propre plan et sélectionner les opportunités aidant à augmenter les profits, à élargir les marchés et à gérer les risques.
La raison d’être de Cultivons l’avenir 2 comporte un processus en deux étapes. La première est le renforcement des capacités, qui comprend l’obtention d’assistance financière, afin d’accroître les capacités des producteurs de prévoir, de comprendre et de planifier la demande, les opportunités et les risques auxquels les entreprises font face. C’est l’étape où les producteurs peuvent obtenir un partage de coûts de 50 % dans le cadre du renforcement des capacités : éducation, compétence et formation; évaluation et vérification; planification.
La seconde étape est le cadre de travail axé sur la mise en œuvre, l’élément final de l’assistance financière. Grâce à une procédure d’évaluation fondée sur le mérite, seuls les projets exceptionnellement bons obtiennent le partage de coûts. L’assistance financière au stade de la mise en œuvre couvre les enjeux suivants : changement environnemental et climatique; systèmes d’assurance (sécurité des aliments, traçabilité et bien-être des animaux); développement des marchés; santé des animaux et des plantes; amélioration de la productivité de la main-d’œuvre; développement des affaires et des qualités de chef. Ensuite, au programme d’Alan se trouvait le Programme incitatif pour les fermes, concernant les espèces en péril (PIFEP). Le PIFEP est financé par le ministère des Ressources naturelles de l’Ontario (MRSO), par l’entremise du fonds d’intendance des espères en péril, puis par le gouvernement du Canada, par l’entremise du Programme d’intendance de l’habitat des espères en péril. Le PIFED est pour les fermiers de la province et offre un partage de coûts pouvant atteindre 80 % pour un ensemble de pratiques de gestion exemplaires (PGE). Les projets peuvent servir pour des terres agricoles, des prairies, des zones riveraines, des terres humides ou même des secteurs boisés.
Enfin, Alan a présenté le Plan agroenvironnemental (PAE). Le PAE offre du financement pour la réalisation de projets agricoles qui renforcent les exploitations tout en aidant les oiseaux des prairies. Trois espèces dépendent grandement des prés, des pâturages et des champs de foin des exploitations agricoles locales. Le PAE a pour objet d’aider les fermiers qui fournissent ces habitats, à améliorer les pratiques de gestion agricole existantes. Ce programme innovateur dépend d’un système d’appel d’offres concurrentielles et d’un index des prestations environnementales, afin de trouver et de récompenser les projets ayant le plus de mérite sur le plan environnemental pour l’argent gouvernemental investi.
Chacun de ces invités qui a pris la parole à la conférence « Pour l’amour des aliments et de l’agriculture » a mis en lumière et décrit plusieurs opportunités et mesures pour la croissance et la diversification de l’industrie agricole dans le Nord ontarien. Il sera intéressant d’observer les stratégies émergentes dans l’agriculture et la transformation des aliments, puis de découvrir d’autres contributions pour des sources durables d’aliments locaux.
À l’aide des liens ci-dessous, vous trouverez davantage d’information sur les projets :
http://cloverbeltlocalfoodcoop.com
http://www.ontariosoilcrop.org
[jc1]Je suppose que c’est une affirmation du présentateur, sinon vous pourriez vouloir en trouver la source.
[CR2]Oui, Leo est le présentateur de ces constatations découlant d’une recherche approfondie sur les serres sous le climat du Nord.
Par Cheryl Reid
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