C'est le temps de « Wake the Giant »
27 août, 2019 - Chaque septembre, des élèves autochtones du Nord-Ouest ontarien se rendent à Thunder Bay pour leurs études secondaires. Pendant qu’ils s’y trouvent et entre autres expériences, certains disent être aux prises avec du harcèlement et des injures raciales. Le personnel de l’école secondaire Dennis-Franklin-Cromarty (DFC), les élèves et les dirigeants communautaires savaient qu’un changement s’imposait.
« Wake the Giant » est un projet de sensibilisation qui fait participer les entreprises, les organismes et les gens de Thunder Bay, afin de rendre la ville plus accueillante pour les Autochtones. Selon Sean Spenrath, coordonnateur du Programme de réussite scolaire des étudiants des Premières Nations, à la DFC, et l’un des fondateurs de « Wake the Giant », l’idée de ce programme, à savoir faire en sorte que les élèves autochtones se sentent les bienvenus à Thunder Bay, est venue d’une chanson que des élèves ont écrite avec le groupe « July Talk ». Cette chanson a permis de cultiver une relation avec le groupe et de donner naissance à l’idée de faire de la sensibilisation en faveur d’un nouveau centre scolaire et de vie, à l'aide d’un festival musical. De plus, une entreprise locale d’excursions a offert d’aider les nouveaux élèves à se familiariser avec la ville, ce qui a donné l’idée de faire participer le monde des affaires.
Le premier stade du projet comprenait l’élaboration d’un guide de sensibilisation culturelle, décrivant les étapes que peuvent franchir les entreprises ou organismes, afin de rendre leur milieu plus inclusif, avec pour objectif à long terme de donner aux élèves autochtones l’impression d’être davantage les bienvenus à Thunder Bay. Pour montrer leur engagement envers le projet, les entreprises affichent dans leur vitrine le logo de Wake the Giant, signalant ainsi au public et aux Autochtones que le personnel de l’entreprise a eu de la formation dans le domaine de la sensibilisation culturelle. Cela signifie aussi un endroit inclusif et qui aidera au besoin la jeunesse autochtone.
Source : Wake the Giant, https://wakethegiant.ca/.
Sean était fier de signaler que 287 organismes s’étaient inscrits au projet, et certains ont fait un pas de plus, notamment Sweet North, Rose N’Crantz Coffee, l’Université Lakehead, MNP, la Ville de Thunder Bay et divers restaurants locaux, en offrant des ateliers, en organisant des campagnes de financement et en offrant des bénévoles. Une de ces activités, un déjeuner caritatif en septembre, désigné par Wake the Giant, bénéficie de l’appui de sept restaurants locaux, lesquels ont fourni de la nourriture, des serveurs et l’endroit. L’équipe du service traiteur de DFC aura aussi l’occasion de cuisiner avec les chefs. Comme le dit Sean, « beaucoup de personnes ne voient pas ce volet de l’activité, et je pense que c’est la plus grosse part de tout le projet. Oui, ils mettent un autocollant, mais en quoi s’occupent-ils de la vie de ces jeunes? De plus, il y aura pour eux de nombreuses occasions au cours de la prochaine année. »
Le prochain stade comporte l’organisation d’une série d’activités en septembre; elles seront axées sur l’accueil des nouveaux élèves à Thunder Bay. Le 12 septembre, DFC sera l’hôte de sa course fantastique, « Amazing Race », afin d’aider les jeunes autochtones à se déplacer dans la ville à l’aide du transport en commun. Cela comprendra aussi des élèves d’autres écoles, afin de leur offrir une occasion d’en apprendre plus sur les expériences de leurs camarades scolaires et de favoriser de nouvelles relations. La deuxième activité s’appelle l’expérience DFC (« The DFC Experience »). La journée comprendra une série d’ateliers mis sur pied grâce à un partenariat entre des entreprises et des personnes, afin de montrer ce que l’école a à offrir aux élèves nouveaux et futurs, aux autres écoles, aux collectivités du Nord et à la ville de Thunder Bay. Plus de 300 élèves sont attendus à ces ateliers sur la musique, la plantation d’arbres, la soudure, la construction, la danse, l’art, la science, la cuisine, etc.
En dernier lieu (mais certainement pas des moindres), Wake the Giant organisera un festival de musique le 14 septembre 2019, où seront mis en vedette divers artistes autochtones et non autochtones. Ce festival a pour objet de rassembler la collectivité par un amour commun de l’art, tout en servant à promouvoir les musiciens autochtones et en attirant l’attention sur le besoin d’un nouveau centre scolaire et de vie pour les élèves. La collectivité de Thunder Bay aura aussi une occasion d’accueillir les élèves. Spenrath a également expliqué que le Festival vise la prochaine génération des dirigeants communautaires et les futurs parents. Par la communication d’un message axé sur l’inclusivité, les stéréotypes et les comportements racistes peuvent être remplacés par des sentiments positifs : « Nous aimons recourir à l’analogie d’un jardin. Il y beaucoup de gens pour arracher les mauvaises herbes, mais peu pour arroser le jardin. C’est ce que nous voulons faire. »
En ce qui concerne l’avenir, Wake the Giant veut mettre sur pied des partenariats permettant de relier des élèves à des emplois à temps partiel et d’été, afin d’assurer leur réussite, de continuer de présenter annuellement le festival de musique et de concevoir un cours de perfectionnement professionnel dont les entreprises pourront se servir pour éduquer leur personnel.
L’éducation et la sensibilisation aux expériences des Autochtones sont un point de départ essentiel pour amorcer des conversations constructives. Le travail que fait Wake the Giant est un exemple de la façon dont les collectivités peuvent aider le Canada à devenir un endroit plus inclusif et sécuritaire pour les Autochtones. Afin d’en apprendre davantage sur Wake the Giant, de vous inscrire comme bénévole ou de vous joindre au mouvement, veuillez visiter https://wakethegiant.ca/how-to-participate/.
Jessica Bevilacqua sont des analyste politique d'étéà l'IPN.
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